D'écrire n'importe quoi... une chose sans sens, juste imaginé...une autre vie, dans un autre monde,dans un autre espace temps... Une vie qui n'aurait auqu'une ressemblance avec la mienne.. Juste inventer...
La corde se balançait doucement sous le souffle léger du vent. Son grincement aigu et régulier cadençait le silence trônant. La brume ayant envahi l'espace, rendait chaque chose invisible à moins d'un pouce. Mais le froid et l'humidité amplifiaient cette mélodie agaçante. La lune, pleine cette nuit, commençait à paraître sous cette épaisse couche de nuages noirs. Seule sa lueur perçait la nuit tombante, et seul ce son de ténèbres était audible. Le couvre feu avait sonné, et plus personne ne s'aventurait au dehors. Seul ce corps sans vie, se balançant tristement au bout de cette corde grinçante. Seule cette âme perdue. Seule mon ombre indistincte aux pieds de cette personne inconnue. Fixant son regard pensif, perdu, mort. Seule dans cette nuit terrifiante, ne pouvant plus bouger, ne pouvant plus me détacher de ce regard, de ces images qui défilaient sans cesse en moi. Pourquoi tant de haine, tant de violence, tant d'injustice… la brume s'épaississait, et je savais qu'il me serai impossible de retrouver mon chemin. Depuis l'après midi je mettait figé devant tant d'horreur. Les foules avaient défilé, et plus ce grincement s'éternisait, moins les passants se montraient. Je ne pouvais comprendre. Comment comprendre pourquoi ? Pourquoi comprendre comment ? le froid ayant enfin engourdi tout mon corps, je ne sentais plus rien, le vent sur mes joues, faisant virevolter mes cheveux noirs corbeau, la faim, la soif, la fatigue. Tout cela s'était échappé de mon corps affaissé, couché sur le sol. Seul cette musique ne voulait pas s'enfuir, s'accrochait à ma tête, et la fixait à ce regard triste. Je voulais crier, arracher le cœur de ma poitrine qui ne cessait de cogner mon esprit. Mais je ne pouvais pas. Ma voie venait de s'envoler à travers les cieux comme toutes les choses qui m'appartenait. Seul ce cœur me restait et m'empêchait d'écouter ma tête qui ne voulait que fuir cet endroit maudit. Même mon souffle s'était stoppé face a cette folle cadence que mon cœur prenait, rythmé par ce grincement insupportable. Si je tentais de rattraper ce souffle, juste pour exhaler, je sais que, ici, je l'aurais retenu trop longtemps.
Un choc. Le noir.
J'ouvrais les yeux sur un nouveaux monde. Le visage engourdi, posé sur ces pavés glacés. Tout était flou. Le corps avait disparu. La ville se réveillait. Jour de marché. Une personne passa devant moi, m'ignora. J'essayais de me lever. Le froid de la nuit m'avait pétrifié. Je faisait tout mon possible. Une autre personne. Je venais de parvenir a soulevé un doigt, qui, juste avant, été collé au sol. Deux autres personnes. Ma main venait de s'élevé à 4 centimètre des pavés, suivit de ma tête fébrile. Dix autres personnes. Je m'asseyais avec beaucoup de mal, lentement. La ruelle était maintenant bruyante, bondé de tout ces gens. La foule éclairé par ce seul soleil froid. Je me levais, un léger son sortant de ma bouche, sans que je puisse le contrôler. Pourquoi tout ces gens courraient t'il ? Où allaient-ils ? D'où venaient-ils ? tant de rapidité, de vitesse. Mes paupières se fermèrent lentement pour s'ouvrir a nouveaux. J'avançais a contre courant. Des bousculades violentes, me poussant vers le sol. Seule contre tous. Je progressais, mais ne savais pas où aller. Mais ce courant était bien trop puissant pour mes muscles encore engourdis et glacés… Je me laissait emporté, ne luttais plus. Un demi-tour me permis de ne pas chuter et de poursuivre ce chemin forcé.