Tout s'écroule.
J'observe le monde, l'espace dans lequel je dois agir et inter-agir, les "alter-ego" qui font comme moi : vivant et cherchant la reconnaissance. J'observe la société, les modes de vies, les façon d'agir et de réagir. Je vois. Tous semblent faire exactement les mêmes choses, tous semblent penser les mêmes choses, tous semblent souffrir des mêmes choses, tous semblent aveugles, tous se ressemblent et sont formés de la même façon.
Je croyais que la Terre était grande, je croyais que les hommes étaient tous différents, je croyais que la vie était belle, je croyais que je serai la princesse de mes contes de fées, je croyais que l'amour existait, je croyais que j'étais unique et que ma façon d'être et d'agir étaient originales. Je me trompais.
Je suis née ici, sur cette petite planète presque ronde, qui fait un tour sur elle même en un peu moins de 24 heures et qui de loin apparait toute bleue, vous savez, celle qu'on nomme Terre. Je suis née ici dans ce monde déjà construit, déjà connu, déjà façonné. Je suis arrivée et j'ai grandi dans cette société, baignée dans cette culture. La télévision me montrait des vies parfaites, des modèles à suivre pour être heureux. Contes de fées, séries, films, publicités, émissions. Les livres m'apprenaient comment l'amour était beau et comment il pouvait combler. Les écoles, les cours, les professeurs, mes parents même, me montraient les mêmes choses, m'apprenait comment le monde marchait et comment il fallait faire pour vivre convenablement. Ajoutons à cela un peu de conditionnement et de bourrage de crâne continuel, le fait que je n’ai connu que cela, et que mon esprit est fait pour ne pas voir beaucoup plus loin, car restreint par les limites, les interdits.
J'observe le monde, l'espace dans lequel je dois agir et inter-agir, les "alter-ego" qui font comme moi : vivant et cherchant la reconnaissance. J'observe la société, les modes de vies, les façon d'agir et de réagir. Je vois. Tous semblent faire exactement les mêmes choses, tous semblent penser les mêmes choses, tous semblent souffrir des mêmes choses, tous semblent aveugles, tous se ressemblent et sont formés de la même façon.
Je croyais que la Terre était grande, je croyais que les hommes étaient tous différents, je croyais que la vie était belle, je croyais que je serai la princesse de mes contes de fées, je croyais que l'amour existait, je croyais que j'étais unique et que ma façon d'être et d'agir étaient originales. Je me trompais.
Je suis née ici, sur cette petite planète presque ronde, qui fait un tour sur elle même en un peu moins de 24 heures et qui de loin apparait toute bleue, vous savez, celle qu'on nomme Terre. Je suis née ici dans ce monde déjà construit, déjà connu, déjà façonné. Je suis arrivée et j'ai grandi dans cette société, baignée dans cette culture. La télévision me montrait des vies parfaites, des modèles à suivre pour être heureux. Contes de fées, séries, films, publicités, émissions. Les livres m'apprenaient comment l'amour était beau et comment il pouvait combler. Les écoles, les cours, les professeurs, mes parents même, me montraient les mêmes choses, m'apprenait comment le monde marchait et comment il fallait faire pour vivre convenablement. Ajoutons à cela un peu de conditionnement et de bourrage de crâne continuel, le fait que je n’ai connu que cela, et que mon esprit est fait pour ne pas voir beaucoup plus loin, car restreint par les limites, les interdits.
Je suis dans cette grande salle. Une feuille sous la main :BAC BLANC DE PHILOSOPHIE/ 4Heures/ choisir l’un des sujets proposés/ SUJET 1 : La technique est-elle…
Je m’arrête d’écrire. Je lève les yeux. L’horloge. Cette aiguille bat déjà près de 2 heures, le même rythme inlassablement. Je regarde les autres, personne ne semble l’entendre. L’horloge, toujours un peu plus forte. Les autres, toujours aussi concentrés, ou perdus dans leurs pensées. L’horloge. Ma copie. Mon brouillon. Il me nargue. Je n’en peux plus. L’horloge. Toujours plus forte, toujours plus rapide. La technique. C’est la même. Mon brouillon, Les autres. L’horloge-technique, encore plus rapide, encore plus folle. Les autres, toujours figés. Mon brouillon, mon stylo. Ma main, semblable à tous ces autres qui écrivent. L’horloge : STOP
Ma main, mon stylo, mon brouillon, envie : « C’est aussi cette même technique qui me permet d’écrire de la pointe d’un stylo, prolongement de ma main, une dissertation de philosophie, et pouvoir transmettre un bout de pensée originale à un professeur, par le biais d’un morceaux de papier plié en deux et coupé par des centaines de lignes droites et identiques.
« Et c’est cette culture qui m’a conditionnée à vouloir être cette petite fille parfaite, qui ne se révoltera jamais, essayera d’avoir son BAC, un métier convenable, une famille irréprochable. Cette petite fille qui suivra incontestablement ces règles de bonne conduite, ce mode d’emploi pour vivre.
« Technique et culture font la paire et m’obligent à écrire en suivant les critères, les règles, la forme, l’orthographe et la grammaire ma dissertation.
« Et ce moment de divagation n’entre ni dans les critères, les règles, la forme, l’orthographe et la grammaire. Et comme technique et culture apparaissent sans failles, je n’aurais jamais le courage de l’inscrire sur ma copie. »
L’horloge, prise de conscience. Ma copie. Règles, formes, critères, orthographe, grammaire… Il ne faut absolument rien laisser de côter. Le tic-tac de l’horloge disparait. Les autres disparaissent. Ma main disparait. Plus que le nouveau brouillon, la copie, le stylo. Mes pensées. Non; seulement les convenables et raisonnables.